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LETTRE DE TAIWAN 3

Voyage de Novembre 2018 - Taipei




Dans le train TGV qui nous emmène à Tainan, notre compagnon de trajet, nous entendant parler français, engage la conversation en français. James est astrophysicien et travaille à Lausanne.

Il aime sa ville : Tainan, l’une des grandes villes du pays qui a gardé ses petits quartiers historiques. Située au sud de l’île, Tainan bénéficie d’un climat beaucoup plus ensoleillé que Taipeh.

James nous vante sa ville pour sa cuisine ou son ambiance.

Nos premiers pas dans Tainan lui donnent vite raison.

C’est effectivement un plaisir de se promener dans ces dédales de ruelles bordées de restaurants, de boutiques, de marchés ou de petits cafés sympathiques.


TAIWAN street

L’ambiance des petits cafés


Les Taïwanais adorent le café.

Cette histoire d’amour assez récente peut paraître étrange chez un peuple traditionnellement buveur de thé.

Pourtant, en 20 ans, le café s’est invité dans les habitudes des Taïwanais.

Démarrer la journée par un expresso en terrasse ou instaurer la pause café avec les collègues devient de plus en plus courant.



Anne

Des Taïwanais passionnés de café ont su, en proposant des produits de qualité, séduire les amateurs exigeants.

Leur secret ? S’approvisionner directement chez les producteurs d’Amérique du Sud ou d’Éthiopie pour maîtriser la filière, la pureté des grains, puis torréfier sur place à Taïwan. Le grain de café moulu est percolé presque encore chaud, sortant de torréfaction.

Parfois, chez les vrais aficionados de café, pour aider le client à choisir son café, il est proposé de petites fioles contenant les essences. Comparé aux prix des repas dont la modicité bat tous les records (3€ pour un bon repas), le café est cher. Il dépasse en effet le prix d’un repas, mais il est tellement bon !

Sur les pentes d’Alishan, zone de culture de ce thé réputé, on cultive aussi le café... pour l’idée, car sa culture sur l’île n’est pas rentable. Les parcelles sont petites ; le caféier est un petit arbre mais demande au moins 3 m de respiration autour de lui. D’autre part, la main d’œuvre taïwanaise au prix horaire de 4,50 € (SMIG actuel) est plus élevé que dans les pays habituellement producteurs de café.



DOMINIQUE

En ville, les grandes chaînes de coffee shops genre Starbucks occupent le marché. La déco s’essaye artistique mais sent le formatage imposé par la chaîne. Sur un fond musical jazzy, les étudiants viennent y travailler pour bénéficier de la wifi. Ces chaînes proposent un café au goût standard sans grand intérêt.

Les petits cafés branchés offrent des cadres ayant plus de charme et surtout des cafés recherchés, aux arômes originaux, en mettant l’accent sur les crus les plus fins. On voit souvent, accrochés sur les murs ou posés bien en évidence près d’un torréfacteur, des sacs en jute, marqués du nom de la plantation d’où sont originaires les grains. Le message est clair : « Ici, on sélectionne et torréfie des grains uniques en leur genre ». Luo, le patron d’une de ces petites boutiques de cafés me disait que pour lui, un bon café était dû, pour 70 % à la qualité du grain, pour 20 % à La torréfaction, pour 10% à la percolation.


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